Le jour où Lionel Langlais a compris que pour être au monde il avait dû gagner, au stade prénatal et contre des millions d’excités, une course à l’issue improbable au départ, Lionel Langlais est allé regarder dans la glace le champion, et s’est vu d’un oeil nouveau.

Quand, à l’adolescence, Lionel Langlais a fomenté dans sa caboche têtue le projet d’enchanter ses contemporains, ça s’est affolé grave autour de lui et on lui conseilla de se trouver dare-dare une ambition plus raisonnable.

Lionel Langlais a alors farfouillé de savantes statistiques professionnelles et calculé scientifiquement les chances qu’il avait de gagner cette course-là.

S’il était divulgué, le chiffre obtenu en ferait paniquer plus d’un.

Mais, autant le dire tout de suite, Lionel Langlais ne voit en ses confrères-z-et soeurs que des gros spermatozoïdes chanteurs, somme toute beaucoup moins nombreux que les premiers qu’il avait devancés haut la main pour conquérir l’ovule à lui destiné.

Le palpitant léger, Lionel Langlais est donc entré dans la course avec toute sa force originelle et des chansons qui lui sont venues comme des glands sur un chêne.

Ses premiers pas l’ont déjà conduit à la Balle au Bond, au Kibélé, à l’Etage, à l’Entrepôt, chez Adel, au Trévise (Feald), sur la péniche El Alamein (1ère partie de Courir les Rues), à l’Ogresse, au Café 117, à la Gare aux Musiques (Louviers). Enfin, il s’est produit (le 21 et le 22 avril) au Printemps de Bourges 2007 et il a décroché le prix Crédit Mutuel au Carrefour de la Chanson 2007 qui s’est tenu le 29 avril à Clermont-Ferrand. Pour l’année 2007/2008, il est en résidence à la Gare aux Musiques de Louviers(27). Il a participé au tremplin Fallenfest le 25 octobre, se produit régulièrement à l’ Orade (Paris). Artiste coup de coeur FNAC Spectacles, il a rempli le Sentier des Halles les 14 mars, 20 juin, et 7 novembre 2008. Et pour bien commencer l’année, il a fait sa rentrée en se produisant à la Fête de l’ Humanité 2008 les 12 et 13 septembre.

Lionel Langlais a sur ses maquettes et sur scène le son ultra intelligent et sensible du violoncelliste Guillaume Bongiraud, spermatozoïde 1er prix de conservatoire, s’il vous plaît !

Son manager a d’ores et déjà dénombré sur le territoire national 42 fans inconditionnels, tous genres sexuels confondus, dont 11 ont déclaré avoir été secoués du bocal à la seule vue de sa trombinette en ligne.

Lionel Langlais démarre un booking progressif et une stratégie de rentre-dedans visant à dégonder les portes qui auraient l’intention de se fermer devant lui, et à déculpabiliser les condamnées.

Bref, Lionel Langlais arrive de loin pour aller loin. Il déboule comme il est venu au monde. Les bras ouverts et le sourire aux lèvres. Mais, à notre avis, faudrait pas trop lui titiller le pylore...